Mercredi 19 juillet 2023

Après quelques rangements, vérifications, travail personnel, nous partons de Oissel à 13h30, direction le port de St Aubin les Elbeuf.
Tout va bien, un peu de pluie et pas très chaud, mais c’est rien, on s’habille.
Le moteur tourne, nous venons d’être en même temps, croisé et doublé par deux grosses péniches, il est 16h environ, et tout à coup le moteur ne veut plus rien savoir, il ne va plus ni en avant ni en arrière, c’est un problème de transmission car sinon il tourne,

Jorge essaie de lancer le moteur électrique mais pas assez de jus !

Le bateau dérive perpendiculairement à la Seine, heureusement plus de péniches pour le moment, il continue de dériver et nous atterrissons dans les arbres et les branches de la rive ! Bloqué.

J’appelle le port de St aubin les Elbeuf, nous n’en sommes qu’à 4-5k, un peu avant Orival, mais il n’y a qu’une personne de permanence qui ne peut pas se déplacer et me conseille d’appeler les pompiers, il est lui-même ex pompier.

Ces derniers n’ont pas le matériel pour déplacer le bateau.

J’appelle Maïf assistance, qui me renvoi vers leur spécialiste maritime, qui se trouve à l’autre bout de la France et n’a pas de matériel dans la région

J’appelle les voies navigables de France, VNF, de même ils n’ont pas de personnel disponible dans le coin, de plus il est maintenant 17h30-18h

Je téléphone à la gendarmerie maritime qui n’effectue pas les dépannages et me renvoi à VNF et aux pompiers, car je commence à montrer que nous sommes personnellement en détresse et ne pouvons pas rester sur place, sans compter que nous ne savons pas si le bateau a des avaries et peut devenir dangereux avec de nouvelles dérives, en fonction de la circulations des péniches.

Finalement j’ai les pompiers qui vont venir nous chercher. Ils sont 3 dans un zodiac et nous prennent en charge selon le principe de sauvetage des personnes. Ils sont très gentils, nous disent de prendre nos papiers et affaires personnelles importantes, vérifient que le bateau est bien clôt.

On traverse la Seine pour aller en face sur une rampe d’embarquement pour petits bateaux. Là il y a 3 autres pompiers avec leur véhicule et une ambulance, au cas où !, mais nous n’avons rien physiquement, à part du stress.

Le responsable contacte la gendarmerie fluviale qui nous téléphonera demain.

Nous remercions vivement les pompiers qui ont été serviables et prévenants.

On attend la police nationale, car qui dit pompier, dit police. On décline nos identités et Jorge s’aperçoit alors qu’il a oublié ses papiers dans le bateau !

On précise que notre voiture se trouve à Rouen .

La police nous fait monter dans leur voiture, pour nous deux, c’est une première ! Et nous emmène à Elbeuf à un arrêt de bus qui va à Rouen, mais avec tout ça il est plus de 20h et … il n’y a plus de bus.

Ils décident de nous emmener …à Petit Quevilly ! Ils sont plutôt sympas. A Petit Quevilly ils nous déposent à un arrêt où normalement passe un bus qui va en ville .

Nous les remercions également car ils ont été très corrects et serviables de nous emmener jusque là.

Ouf c’est bon, un bus arrive, on s’arrête place du 8 mai je crois et de l’autre côté nous avons un TER, nous arrivons au théâtre des arts où nous pouvons prendre un métro qui nous mène au « MIN » et nous continuons à pied jusqu’au port de plaisance récupérer notre voiture.

Vous me suivez ? Pendant ces transports en commun nous avions nos gilets de sauvetage à la main, pris pour aller sur le zodiac des pompiers, dans l’indifférence générale.

Jorge n’ayant pas ses papiers c’est moi qui conduit, il est 22h, j’aime pas conduire de nuit mais bon c’est une route que je connais.

A 23h nous sommes à Pont Audemer, on veut manger une pizza mais ils ferment. Direction la maison, on est « crevé.es », pas la voiture heureusement ça suffit!

il n’y a rien à manger, on partait normalement pour tout l’été !!! J’avais juste pris du pain du bateau, qu’on a tartiné de miel et au lit à 23h30.